Insatiable de colère
On me dit ainsi et arrogante
Rien n'est faux puisque tout me hante.
Imaginez vous un masque
Pour cacher émois et frasques
Tout ce qui à l'intérieur rougeoie
Et qui défit toutes les lois.
Sieur Tessay parlait de sauvage,
Pour un coeur qui n'est jamais volage,
Qui garde rancoeur en son sein
Et se protège de tout un chacun
Pas de contact, pas d'émotion
Juste parfois une colère qui gronde
Pas de haine, pas de sensation,
Juste parfois une absence qui ronge.
Ritournelle...
Plus rien n'existe à part mon fils
Il m'illumine un peu plus chaque jour
Il est mon soleil, mon bénéfice
Tandis que j'assombris les alentours.
Ombre et lumière enfin réunies
Personne pour briser ce cercle maudit
M'arrêter dans mes arrières pensées
Faire en sorte que tout soit fermé.
Chemin faisant continuer ainsi
Ne rien laisser paraître aux autres
Tout garder en soi à l'infini
Pour mieux rire au nez des apôtres.
Plus rien n'existe à part mon fils
Il m'illumine un peu plus chaque jour
Il est mon soleil, mon bénéfice
Tandis que j'assombris les alentours.
Ombre et lumière enfin réunies
Personne pour briser ce cercle maudit
M'arrêter dans mes arrières pensées
Faire en sorte que tout soit fermé.
...Chemin faisant...
A Deux mains...
Joliment juché surveillant troupeauOublieux de l'autour, regardant droit devantHabile du bâton et du soleil levantTant que ne viennent les trombes d'eauAmoureux peut être de lendemains plus gaisJoyeusement, il relève même les défisApportés par une ténébreuse acidulée...
Ouvertement fermée, la belle se méfiePrécision acérée de l’épine d’un pamphletHommage précurseur de floraison funèbreEt pourtant, en son sein, voilé par les ténèbresLe bouquet chatoyant d'un coeur aux milles refletsInquiétante pâquerette, magnifique chrysanthèmeArborant l’agressif, ses pétales sont trompeursNul ne peut réagir sans sursaut ni torpeurEnivré de vocables par cette fleur prise en thème.Visiblement prêt à toutOuvrir portes et fenêtresY arriver malgré l'appréhensionAbandonner du tout au toutGagner paysage d'hêtresEt toucher du doigt toute cette tension...
Johtaja et Opheliane
Ode à la petite fille
Petite fille est libre
Quand on est à ses soins,
Petite fille est libre
Quand on cède à ses besoins.
Petite fille est ravie
Quand elle peut gambader
Petite fille est ravie
Quand elle peut rigoler
Et si un jour, petit fille est triste
Alors caprice se fait entendre
Et tout de suite, petite fille piste
Ce qu'elle n'aime pas attendre.
Petite fille est gentille
Si on lui amène ses jouets
Petite fille est gentille
Si on lui prépare un bouquet.
Petite fille est câline
Si on lui dit qu'on l'aime
Petit fille est câline
Si elle sait qui elle aime
Et si un jour petite fille est malheureuse
Alors le monde tremblera tout autour
Et si un jour elle n'est point heureuse
Ce sera car il n'y a plus rien alentour.
Et le monde sera aux mains de petite fille
Enfermée là-haut dans sa grande tour
L'ivoire et la magie plaisent à petite fille
Et jamais plus elle ne pleurera un jour...
Sous-bois illuminés
J'ai traversé bien des forêts
Aussi sombres que peut l'être mon coeur
Jamais l'éclaircis n'ai arrivé
A illuminer les prochaines heures.
Rien de plus beau qu'une échappée
Entre sous bois et jachère
A la vue de bien des ailés
Qui ne voient en nous que chair.
Un rayon au milieu de l'orage
Zébrure immatérielle, inhabituelle,
Plus belle qu'éclairs en rage
Symbole qui rend l'espoir bel.
Encore un pas, une course, un galop,
Entrer ainsi à temps dans la lumière
Saisir l'instant rare, précieux et beau,
D'oublier demain, d'oublier hier...