Conception

28.07.2006

Voici du tout chaud sortie de ma tête ! Je viens à peine de l'écrire. C'est du brut de pomme alors soyez indulgent sur l'orthographe car j'ai du mal à relire ce texte pour le moment.

Merci d'avance pour les commentaires, vous savez bien que ça me fait toujours un bien fou de les lire ^_^

Nous sommes tous le fruit de deux graines. Deux graines qui forment un formidable fruit. Toujours. Ou presque…Quel événement détermine la viabilité de ces graines ou de ce fruit, afin qu’il se développe avec tout ce qu’il a besoin ? Le hasard peut être, où la rencontre de ces deux graines se fait par collision forcée ou par l’immaculée conception ou peut être encore en douceur et en tendresse.

Cette nouvelle graine pousse ensuite, elle devient une belle plante, au fur et à mesure des soins. Oui mais voilà, quels soins particuliers doit-on lui apporter ? Un peu de tendresse, un peu de tuteur, un peu d’eau et de nourriture…Cela suffit-il ? Apparemment oui, puisqu’elle grandit vite !

Puis on se rend compte au fur et à mesure que quelque chose ne va pas. Il faut en évaluer les conséquences et quelle en est la cause. Alors il faut remuer le passé, afin de savoir ce qui a pu arriver à cette belle pousse. On interroge les deux premières graines, ont-elles un défaut ? Serait-ce dans les soins que cela ne va pas ? La seule à le savoir est la toute jeune plante, mais elle ne sait pas parler, elle ne peut pas s’exprimer. Comment se faire comprendre ? Puis, désœuvrées, les deux graines conceptrices se séparent, en désespoir de cause. Chacun se rejette la faute : « C’est toi ! La graine pourrie, c’est ta faute si elle grandit mal ! ». Rien ne va plus entre elles.

Puis, cette jeune pousse grandit, et grandit encore et elle devient une belle plante. Enfin, on aurait bien voulu. Malheureusement, on voit bien que quelque chose ne va pas, et c’est de plus en plus flagrant…Pourtant, encore une fois, la vie est belle se dit la première graine, cette pousse a eu de bons soins et beaucoup d’amour, ce n’est pas possible qu’elle ne mûrisse pas correctement. La deuxième graine, elle, se pose beaucoup plus de questions. Elle se culpabilise même. Ne serait-ce pas à cause d’elle ? Ou à cause de l’autre ? De leur séparation ?

La réponse est encore dans le camp de la jeune et belle pousse. Mais comment y répondre ? Le sait-elle vraiment elle-même ?

Le fruit de la conception commence à se gâter, il se tourne même vers ses propres géniteurs. Elle aussi perd la tête : « C’est vous, c’est de votre faute ! » Ca y’est, elle a enfin parlé ! Elle a eu ce courage. Mais qui est là pour l’écouter et lui donner raison ? Aucune réponse. Bien entendu, voyons, elle n’est qu’une plante, un végétal ! Issu de deux autres graines qui proviennent aussi de végétaux ! Avez-vous déjà vu des végétaux parler ? Non ! Arrêtez ! Vous me faite trop rire là !

Alors elle pleure, oui, la belle plante pleure sur son silence, sur son coup de gueule passé sous silence. Elle pleure en silence aussi d’ailleurs, puisqu’elle n’est qu’un végétal. Personne ne peut la comprendre, et elle va finir sa vie ainsi, sans personne à qui parler, à qui expliquer pourquoi elle se gâte plus vite que ces voisines du même âge, plantées au même moment. Elle ouvre ses toutes petites branches afin d’attraper quelque chose au passage, un mot, un geste, un baiser…

Le mois est passé doucement, la belle plante est devenue tout rabougrie. Elle n’a pas été soignée, elle n’a pas été écoutée, ni comprise. Alors elle meurt, sa vie prend fin à petit feu et elle attend son heure. Elle le sent, il vient, le profanateur et son coupe-tout ! Elle n’est plus utile. Il est là, elle se tourne une dernière fois vers ses voisines les plantes et ferme ses pores.

A tout jamais …